21 petites journées. C’est, semble-t-il, le minimum de journées requises pour changer les habitudes, pour en acquérir de nouvelles, plus saines, meilleures, bref, trois petites semaines pour devenir un être humain meilleur. La théorie, parfois contestée, mais souvent expliquée, est simple: le cerveau a besoin de temps pour transformer une nouvelle action en automatisme.
La vie est remplie, et elle va vite. On rêve tous de devenir une meilleure personne, plus en forme, en meilleure santé, plus positive, plus zen, moins stressée, bref, on rêve tous de vivre mieux. S’il suffit de faire un effort de 21 jours pour y arriver, je suis la première à dire: oh oui! Me voilà donc les premiers jours, pleine de motivation, à écouter les capsules vidéos et à mettre en pratique les conseils de mes éphémères gourous de 21 jours. Et voilà que trop souvent, avant la fin de la deuxième semaine, les écoutes se distancient et je finis par abandonner, laissant comme seule traces du défi des courriels indésirables.
C’est donc après abdos de feu, garde-robe simplifiée, habitudes de vie saines, défi vert et j’en passe que j’ai tenté le coup à nouveau. Cette fois, en me questionnant sur le véritable objectif de ma quête : l’éducation bienveillante de ma chère progéniture.
La parentalité vient avec de nombreuses questions (et remises en question) chaque heure du jour (et de la nuit). S’il y a bien une sphère de ma vie dans laquelle je veux être meilleure, c’est celle-ci. Après moult lectures et abonnements à des groupes de parents (exigeant parfois un questionnaire digne d’un test d’aptitude parentale juste pour avoir le privilège de faire partie d’un groupe Facebook, mais ça c’est un autre sujet), j’ai décidé de tenter un autre 21 jours, celui de la parentalité positive. Afin de mieux réussir cette fois-ci, j’ai tenté simultanément trois défis, me disant que dans cette abondance d’optimisme, je trouverais bien quelques trucs pour m’améliorer comme parent.
J’en suis au jour 19. La fin de mon super défi approche. Suis-je une meilleure mère ? Non. Ai-je davantage de stratégies pour mieux gérer le « terrible two »? Peut-être. Est-ce que ce nouveau défi fait de moi une maman top positive et bienveillante, bref, une meilleure personne? Ça reste à voir. Mon constat cependant, c’est que les réflexions que m’ont apportées ces 3 semaines sont beaucoup plus intéressantes que l’apprentissage que j’aurais pu en tirer. En fait, chacune des petites vidéos m’a permis un regard nouveau sur ma façon d’agir, m’a permis de mesurer concrètement mon réel besoin/désir d’appliquer toutes ces choses qui nous ressemblent ou qui ne sont pas du tout « nous » comme parents. J’ai surtout compris que, même avec les meilleures attitudes, intentions et interventions du monde, si ça ne me ressemble pas, je n’arrive à rien: fiston n’y croit pas non plus.
Ce qui est intéressant, c’est davantage la réflexion dans la pratique, et si j’en tire une conclusion, c’est bien que d’être moi-même demeure la clé du succès. Évidemment, je vise quand même un « moi-même » meilleur…
La formule des 21 jours s’applique autant aux enfants qu’aux adultes. Toutefois, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre; il est à parier qu’il me faudra plus de 21 jours à prendre l’habitude de courir 10 km par jour par exemple. C’est donc à travers ce nouveau défi que j’ai aussi pris conscience que petit-humain-deviendra-grand a aussi besoin de temps pour s’approprier les nouveautés dans sa vie…en espérant que les techniques de dodo prendront moins de 21 jours à faire effet….
Mariève
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