L’automne, c’est souvent le moment idéal pour repartir sur des bonnes bases. On profite de la rentrée pour essayer des nouvelles méthodes, simplifier la routine et organiser le quotidien. Mais des fois, je suis tannée d’être organisée. Je fais ça de ma vie, organiser. C’est une belle qualité à nommer en entrevue que d’être organisée. J’ai un agenda, deux, non, trois agendas et des listes pour à peu près tout, mais des fois j’en ai assez.

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J’ai envie de faire l’épicerie sans liste. Me promener dans toutes les allers, me créer des besoins puis oublier le lait. Je ne sais pas ce que qu’on mangera pour souper ce soir et c’est pas grave. Je ne sais pas ce que la petite va mettre 15 minutes avant qu’on parte pour la garderie et c’est pas grave. Je ne sais pas ce qu’on va faire en fin de semaine, on est vendredi, et c’est pas grave.
Mais si ce n’est pas grave, c’est parce que j’ai décidé que ce serait pas grave.
Ça a l’air banal, mais ça m’a pris un moment avant de me rendre à l’évidence. J’ai dû me parler, j’ai dû essayer d’aller à l’épicerie le samedi matin et faire des repas le dimanche, de faire les lunchs la veille, de sortir les vêtements le soir prêts pour le lendemain matin, j’ai essayé et à chaque fois j’ai échoué. Je me sentais mal, je m‘en voulais de ne pas être capable de tenir mes résolutions. Ce n’est pas ça, devenir adulte? Devenir parent, c’est ça que ça implique, non? Ben non, et ça ne fait pas de moi une moins bonne mère ou une adulte irresponsable. Ma maison est propre, on a du linge à se mettre sur le dos et on mange trois bons repas équilibrés. Mais la charge mentale, la fameuse charge mentale, c’est comme ça que j’ai choisi de l’adoucir.

Choisir son équilibre Crédit photo: Eric Robitaille
Notre rythme de vie va à 100 miles à l’heure, travail, bébé, ménage, lavage, cuisine, activités physiques, activités sociales, si on veut se laisser du temps pour être ensemble, faire une pause et juste être ensemble, c’est le temps qu’on prend pour s’organiser qu’on a choisi de laisser tomber. Pour ça, ça prend du laisser-aller, que j’ai dû beaucoup travailler. Avec du recul, je nous regarde aller, je suis essoufflée, mais j’aime cette vie qu’on mène. Je ne veux plus quitter le travail avec l’impression de partir sur un autre shift. Je ne veux plus me mettre de la pression pour que mes journées soient réglées minute par minute. Je ne veux pas imposer de check-list à ma fille de deux ans. Je ne veux plus angoisser quand un imprévu survient. J’ai décidé de me laisser porter simplement maintenant. Dorénavant, mes efforts, je les orienterai vers la résilience.
Laura
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Pascale
octobre 19, 2018 at 4:34C’est exactement cela choisir son équilibre. Parfois on le comprends beaucoup plus tard. Car le tourbillon de bien faire selon les critères que l’on a idéalisés nous emporte. Mais c’est l’apprentisage de la vie. De notre vie. Belle réflexion