Un classique perdure dans le temps. Un classique ne se démode jamais. Un classique plaît habituellement à tous. Un classique peut être repris, modifié, remasterisé, mais reste toujours un classique. Notre-Dame-de-Paris est un classique que j’ai eu la chance de voir et surtout entendre pour la première fois dans le cadre du 20e anniversaire de l’oeuvre. Lors de cette représentation les interprètes en ont mis plein les yeux et… les oreilles.
Pour être honnête, tout ce que je connaissais de Notre-Dame-de-Paris ce sont les chansons Belle et Le temps des cathédrales que j’ai maintes et maintes fois chantées à tue-tête en jouant à La Fureur. Je connaissais aussi assez bien l’histoire quoique ma référence principale était le Bossu de Notre-Dame de Disney… J’avoue être descendue de mon nuage rose devant la fatalité qui assaille les personnages dans l’oeuvre de Plamondon… je n’avais pas vu ça de même disons!
Un spectacle musical d’une telle envergure regroupe des chanteurs de haut niveau provenant souvent de milieux plus populaires. Notre oreille s’est habituée aux voix de Garou et Bruno Pelletier, des voix marquantes il faut le dire. J’appréhendais donc l’interprétation des personnages de Quasimodo et Gringoire… mais ils ont été à la hauteur de leurs prédécesseurs. Angelo Del Vecchio, concurrent à The Voice 7 en France, est un réel phénomène. Sa voix basse plus profonde que les abysses donne la chair de poule et son interprétation est juste et poignante, particulièrement dans la dernière chanson, Danse mon Esmeralda. Quant à l’interprète de Gringoire, Richard Charest, il est frais et extrêmement attachant. Ses prouesses vocales nous captivent complètement.

Le temps des cathédrales Crédit: Alessandro Dobici
C’est un spectacle maîtrisé, bien ficelé, un feu roulant rodé au quart de tour comme on dit. Cette version laisse une grande place aux danseurs et au choeur ce qui la rend très rythmée. La nouvelle mouture propose à plusieurs reprises des chorégraphies de haute voltige au plus grand plaisir des spectateurs. Danse contemporaine, hip-hop et acrobaties dignes du Cirque du Soleil se mélangent pour créer une symbiose parfaite. Les danseurs et acrobates impressionnent et s’imposent par leur talent et leur synchronicité autant dans des chorégraphies plus rythmées que des chorégraphies plus aériennes comme celle du dernier tableau.

La cour des miracles Crédit: Alessandro Dobici
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