La semaine dernière, je suis allée au théâtre avec une amie. Cela faisait longtemps que nous n’étions pas allées au théâtre et pourtant, c’est un art que nous apprécions particulièrement toutes les deux. Nous sommes allées voir la pièce Lucky Lady de Jean-Marc Dalpé lors de sa première médiatique.

crédit photo: Nicolas-Frank Vachon source: La Bordée
À propos de la pièce
« À sa sortie de prison, Bernie est déterminé à reprendre sa vie en main. Son ami Zach, qui est toujours emprisonné, lui confie une mission : aller payer une dette de drogue aux Hells Angels. L’argent est caché dans l’appartement de Shirley, chanteuse country et compagne de Zach. Or, celle-ci en a utilisé une partie pour financer l’enregistrement d’un disque. Les créanciers n’étant pas ouverts aux compromis, Bernie doit se résoudre à trahir une amie, Mireille, qui l’a informé d’une possibilité de faire une passe dans une course truquée à l’hippodrome du coin. Il mise donc tout l’argent disponible sur un cheval nommé Lucky Lady. Voilà une chance pour les laissés-pour-compte de cette histoire de se sortir de leur vie de médiocrité.»
Source: Communiqué de presse, La Bordée
Critique
Les acteurs incarnent leurs personnages, on croit à leur histoire, leur langage, leur désespoir. Leurs histoires sont tristes. Bernie (Jean-Michel Déry), un écorché de la vie qui prend de mauvaises décisions. Il a un espoir de s’en sortir mais un réseau déficient et des influences malfaisantes. Zach, un vrai bum qui n’a rien connu d’autre que la vente de drogue et qui est pris dans ce cercle vicieux des gangs de rues. Shirley, la chanteuse country et copine de Zach, au talent douteux et au caractère explosif. Claire, l’ex de Bernie, mère monoparentale qui peine à joindre les deux bouts et finalement, Mireille la rêveuse sans éducation.
crédit photo: Nicolas-Frank Vachon
source: La Bordée
Les acteurs se mettent dans la peau de leur personnage et dans ses déboires. Le langage utilisé dans la pièce dépeint la misère, la pauvreté, la détresse et l’impuissance. On ressent tout au long de la pièce que les personnages manquent de vocabulaire et d’éducation pour comprendre et traduire ce qui leur arrive. Le rythme est vif et l’histoire nous tient en haleine.

crédit photo: Nicolas-Frank Vachon source: La Bordée
De mon côté, j’ai ressenti beaucoup le désespoir dans cette pièce. Oui, j’ai ri à quelques reprises, surtout parce que Shirley ne laisse pas sa place, mais je suis surtout sortie du théâtre avec un sentiment d’impuissance face à cette misère humaine qui traduit trop bien la réalité de certains.

crédit photo: Nicolas-Frank Vachon source: La Bordée
Voyez la pièce Lucky Lady et le fabuleux jeu des acteurs de la distribution en avril et en mai au Théâtre La Bordée.
Merci pour l’invitation!
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