BIEN-ÊTRE BLA BLA BLA

Ces petits et gros travers qui me sont salutaires

Assumer pleinement ses défauts, c’est toujours plus drôle que de chercher à les camoufler. C’est pourquoi je vous présente aujourd’hui un condensé des principaux traits de personnalité qui font de moi une femme imparfaite et une travailleuse épanouie. Parce que oui, c’est possible de tirer parti de ses imperfections. C’est même le fun.

 

J’ai une tête de cochon.

C’est beau de me voir aller lorsque je dois prendre une décision. Je demande conseil à tout le monde et, au final, je n’écoute personne. On me dit blanc, je dis noir. On me dit de prendre mon temps, je fonce tête baissée.

Cela dit, cet esprit de contradiction m’a été fort utile lorsque je me suis lancée à mon compte. Plusieurs me disaient que je n’étais pas suffisamment expérimentée. Que je devrais me laisser le temps d’apprivoiser mon métier. Oh, come on. Un métier, ça ne s’apprivoise pas; ça s’acquiert. J’ai tellement bien fait de ne pas écouter ceux qui prétendaient le contraire.

 

J’ai un peu (beaucoup) de misère avec l’autorité.

Pas pour rien que je n’ai jamais su garder un poste bien longtemps en entreprise. Les patrons et les gestionnaires me donnent de l’urticaire. En tant qu’employée, j’étais constamment tiraillée entre la volonté de leur plaire et l’envie de les envoyer promener. Envie que je devais réprimer, bien entendu, ce qui avait souvent pour effet de décupler ce sentiment d’animosité. Me faire dire quoi faire et, surtout, comment le faire? Non merci.

Être ma propre patronne me permet de faire les choses à ma manière, sans compromis. Mais toute médaille a son revers; je suis intransigeante, impitoyable et inflexible. Probablement pire que les pires boss que j’ai eus.

Je doute. De tout. Tout le temps.

J’essaie de ne rien tenir pour acquis, pas même les faits les plus banals maintes fois avérés. J’aime les théories alternatives. Je suis méfiante, critique, sceptique. Il n’y a pas si longtemps, l’un de mes passe-temps favoris consistait à remettre en question certains fragments de l’Histoire telle qu’elle nous est racontée sur les bancs d’école. Mes proches n’en pouvaient plus.

Mais ça, cet esprit critique qui frise la paranoïa, c’est merveilleux pour une traductrice! C’est même une nécessité. Je suis sûre à 99 % du sens attribué à tel terme dans tel contexte? Le 1 % de doute qui subsiste va m’inciter à consulter un ouvrage de référence. Tel mot était critiqué la dernière fois que je l’ai croisé dans un texte? Je vais aller vérifier si c’est toujours le cas. T’sais, des fois que.

 

Je suis un p’tit peu obsessive…

Dans mon frigo, c’est comme à l’épicerie : tous les condiments sont placés de manière à ce que je puisse lire la marque du produit plutôt que l’étiquette de la valeur nutritive. Dans ma bibliothèque, les livres sont classés du plus gros au plus petit. Dans ma pharmacie, ben, vous l’aurez compris : les crèmes analgésiques ne sont certainement pas rangées sur la même tablette que les sirops pour la toux.

Dans ma vie professionnelle, c’est un peu pareil. Chaque chose à sa place, chaque chose en son temps. J’ai adopté une technique de travail pour être certaine de ne rien laisser au hasard. Et, bien entendu, je relis mes textes deux fois plutôt qu’une avant de les envoyer. Bon, okay. Cinq-six fois, mettons.

 

… et maladivement compétitive.

Une fois, au secondaire, j’ai obtenu 92 % à un examen d’histoire. J’étais super contente de mon résultat… jusqu’à ce qu’un collègue de classe m’annonce, tout sourire, qu’il avait eu 94 %. Je lui aurais pété une dent.

Oui mais Jenny, ça fait presque 15 ans de ça, me direz-vous. T’as probablement gagné en maturité depuis le temps. Ben, en fait… non. Sur cet aspect-là, pas vraiment. Je suis toujours obsédée par cette volonté d’être la meilleure dans tout ce que je fais. Maintenant que je ne suis plus en compétition avec les autres, l’un de mes défis consiste à être bonne joueuse et à accepter, parfois, de n’être pas toujours égale à moi-même.

Je vous laisse sur cette citation de Vince Lombardi que j’ai collée bien en vue dans mon bureau et qui résume plutôt bien ma philosophie :

« La perfection n’est pas atteignable, mais si nous visons la perfection, nous pourrons atteindre l’excellence. »

Jenny xx

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