CINÉMA CULTURE

Moana: Princesse des mers

J’ai dit « princesse »? J’aurais aussi pu dire « future cheffe de son clan. » Ou « navigatrice hors pair et rebelle dans l’âme. » Car Moana n’a rien à voir avec les fragiles princesses qu’a créées Disney au fil du temps: elle s’inscrit définitivement dans la lignée des Merida, Elsa et compagnie -pour notre plus grand bonheur.

Moana, c’est l’histoire d’une jeune fille, héritière de son clan, qui sent l’appel de l’océan depuis son plus jeune âge. Toutefois, sur l’île paradisiaque où elle habite, l’océan est vu comme un danger: au-delà du récif, il n’y a rien d’autre qu’une mort certaine. Après la mort de sa grand-mère, qui lui a confié le coeur de la déesse Te-Fiti, responsable de l’équilibre du monde, Moana quitte son île pour rejoindre le demi-dieu Maui (à prononcer Ma-o-wi) et le forcer à rendre son coeur à la déesse. Si elle échoue, le monde sera bientôt englouti par les ténèbres et son peuple mourra.

Le scénario semble assez classique: le héros part dans une quête initiatique, contre l’avis de ses parents et de sa communauté, pour une grande mission dont dépend l’équilibre du monde. Oui, on a déjà vu ça quelque part: mais de cette manière-là, non.

D’abord, Moana compte sur l’encadrement de ses deux parents -fait ô combien rare dans les films de princesse. Elle a été élevée dans le respect de la terre et de son peuple, pour répondre aux besoins de chacun sans fatiguer les ressources. Ensuite, elle est courageuse, un peu têtue, parfois totalement maladroite: on s’y reconnaît facilement. Enfin, Moana n’a pas peur non plus de montrer ses émotions: elle trouve l’équilibre entre sa force de future cheffe de clan et sa fragilité tout à fait humaine.

Ce qui fait aussi le caractère unique de Moana, c’est l’environnement dans lequel elle évolue: alors qu’on a souvent vu les princesses confinées à leur château, elle est libre, suivant les vagues là où elles l’emmènent, se guidant à l’aide des étoiles. C’est ce qui m’a le plus touchée dans ce film: la liberté absolue qu’incarne Moana, et son rapport avec l’océan, qui l’a choisie pour ramener le coeur de Te-Fiti et la protège tout au long du film.

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Une minuscule Moana salue l’océan. Quoi de plus mignon ? Image : images.m-magazine.com

Ah! J’allais oublier : un film de Disney n’en serait pas un sans une bonne trame sonore, n’est-ce pas? Les chansons sont magnifiques, inspirées de la tradition polynésienne. La chanson de Moana, How Far I’ll Go, est franchement prometteuse, et sa version française (celle que j’ai vue au cinéma) m’est longtemps restée en tête. Un nouveau Let It Go/Libérée, Délivrée, peut-être? Je ne crois pas, mais un ver d’oreille à coup sûr.

Alors, si vous cherchez un bon film familial à voir ces jours-ci, pour vous faire oublier l’hiver qui nous enveloppe tranquillement, allez donc voir Moana: le soleil et l’océan vous feront oublier le froid.

Bon cinéma! 😉

Anne-Sophie

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