BLA BLA BLA

L’espoir, la peur

Ce matin, en me réveillant, je ne savais pas que Donald Trump avait été élu président des États-Unis. Et puis, la réalité m’a rattrapée, comme un coup de poing en pleine face. La consternation est partout: sur les réseaux sociaux, dans les médias, dans mon propre coeur. En pensée, je recule le temps, je pense à la première élection de Barack Obama, et je ne comprends pas. Que s’est-il passé pour que l’espoir cède la place à la peur?

L'image d'espoir de Barack Obama

L’image d’espoir de Barack Obama

Je me souviens l’élection d’Obama. Je venais d’avoir 18 ans. J’étais inspirée par son discours d’espoir, qui me donnait l’impression que tout était possible. Que le monde m’était ouvert. Alors que la planète entière semblait crouler sous un marasme économique qui allait croissant, il nous parlait d’espoir, de possibilités, d’avenirs meilleurs où chacun aurait sa place.

Pour moi, il avait donné un sens au rêve américain. Le rêve américain, c’était d’entendre parler d’espoir et de projets, dans un monde où tous les politiciens se jetaient des insultes à la figure sans se soucier du peuple. Bien sûr, il y avait aussi eu des insultes à l’époque, mais ce qui m’a marquée, c’est l’espoir qui transpirait du discours d’Obama.

Ce matin, en voyant les résultats de l’élection, je ne comprends pas.

Comment les Américains ayant élu Barack Obama, ce grand humaniste aux discours inspirés et différents, ont-ils pu se tourner vers Donald Trump?

Depuis les débuts de sa campagne, Trump a tenu des propos racistes, alors même que son pays est de plus en plus diversifié. Il a tenu des propos misogynes, des femmes l’ont accusé d’agressions sexuelles. Il a détruit, un à un, les mythes du rêve américain, de l’ouverture, de la tolérance, de l’égalité des chances.

Pour moi, Trump représente la victoire de la peur. La peur de l’autre, la peur du changement, cette peur qui se faufile dans les veines et vous empêche de respirer, de réfléchir, de faire des choix éclairés. La peur qui, parfois, fait basculer le cours d’une élection, ou de l’Histoire.

La peur, ça étouffe l’espoir.

Mais l’espoir est vivace.

Et quand je vois le hashtag #Michelle2020 proposant la candidature de Michelle Obama à la présidence, je reprends courage. La peur ne gagnera pas toujours.

Il faut juste se retrousser les manches, et souffler sur les braises. Se regrouper, chercher des solutions, des alternatives.

À force d’y croire, l’espoir se rallumera.

Anne-Sophie

 

You Might Also Like

No Comments

    Leave a Reply