La semaine dernière, j’ai eu la chance de comprendre, encore une fois, l’étendue du talent artistique québécois dans deux œuvres distinctes. D’abord, dans une nouvelle mise en scène de Bousille et les justes de Gratien Gélinas, par Jean-Philippe Joubert. Puis, dans le visionnement de Paul à Québec, adaptation cinématographique de la bande dessinée éponyme de Michel Rabagliati.
J’ai eu envie de vous parler de ces deux œuvres touchantes d’une qualité incroyable.
BOUSILLE
C’est au Théâtre la Bordée que j’ai assisté à ce classique québécois. Je n’en savais que très peu de choses, mise à part l’auteur, les comédiens et le synopsis. Pour une fille qui a étudié en littérature, je n’étais pas trop fière.
La pièce raconte le passage de la famille Grenon à Montréal pour le procès du plus jeune, Aimé, accusé du meurtre d’un rival amoureux. Bien que tous soit convaincus de son innocence, les membres du clan familial sont prêts à tout pour qu’il soit acquitté et ainsi, garder sauf l’honneur de la famille. Bousille, cousin de la famille et seul témoin des événements, aura un grand rôle à jouer dans le jugement. La naïveté et droiture de celui-ci seront grandement ébranlés dans le processus.
Christian Michaud campe le rôle de Bousille si justement, si parfaitement, comme d’ailleurs tous les personnages qu’il a interprété. Je suis fan de son talent, c’est dit ! Ça fait longtemps que ça ne m’était pas arrivé ; j’ai PLEURÉ pendant l’une des scènes les plus éprouvantes. Le jeu entre les personnages était très fort et cela venait jouer dans nos valeurs à nous, les spectateurs.
Pour sa part, la scénographie ouverte, qui donnait sur l’entièreté de l’espace de jeu de la scène de la Bordée, donnait un regard tout autre sur l’histoire, nous permettant d’y voir de la figuration et d’avoir une vue d’ensemble.
Je vous le recommande, en salle jusqu’au 10 octobre (faites vite !).
PAUL
Les bandes dessinées de Michel Rabagliati sont populaires au Québec, par le talent de l’illustrateur mais aussi par les histoires différentes qui y sont racontées. Paul à Québec, le 6e album de l’auteur, est une véritable hymne à la vie, incarnée au cinéma par des acteurs de grand talent, pour ne nommer que François Létourneau, Gilbert Sicotte et Julie Le Breton.
J’aurais du mal à dire quel est le punch du film ou même qui est le personnage principal. La beauté réside dans le fait que c’est la vie, notre vie qui y est narrée. Dans sa beauté et sa tristesse parfois de ce qui meuble le quotidien et bâti les années.
J’ai aimé que des bouts de bandes dessinées y soient inséré, j’ai aimé la justesse du jeu des acteurs, la simplicité, les larmes qui ont confirmé que le film visait juste (OK oui, je suis une émotive).
Le générique termine sur une douce note et tous les spectateurs dans la salle sont restés assis portés par le même sentiment de réflexion, de regard sur la poésie de la vie.
J’espère vous donner envie de courir au cinéma visionner ce beau film québécois!
Appréciez-vous l’art québécois, sous toutes ses formes? Quels pièces, films, expositions avez-vous envie de voir cet automne?
Bonne écoute!
Laurie-Louve xxx
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