Une petite virée improvisée à Boston. Pourquoi pas? Après tout, à partir de Québec, ce n’est que 6h30. Pas la mer à boire pour aller visiter une magnifique ville, aux habitants charmants, enthousiastes et dévoués. Une marina à faire rêver, un marché ensoleillé, des parcs somptueux, mais surtout… un musée à envier!
Le musée des beaux-arts de Boston est non seulement impressionnant par son immensité, sa prestance, mais aussi par ses nombreuses collections. J’ai pu déambuler un peu dans ses aires vitrés, où même par beau temps, il est bon de s’y promener. Son personnel courtois s’empresse de nous diriger dans ce lieu épuré à l’architecture sobre à l’extérieur, lumineuse à l’intérieur.
Puisque mon temps était compté, j’ai décidé de m’attarder principalement aux éditions spéciales, ou autrement dit aux expositions temporaires. Comment manquer De Vinci et ses quelques esquisses? Il a marqué le temps et continue de nous frapper par son ingéniosité. Portraits, croquis d’inventions, dessins d’insectes et d’animaux, le détail de leurs mouvements, cahiers de notes… Une écriture fine, un tracé délicat qui a su être connu internationalement. La salle d’exposition m’a semblé quelque peu petite, peut-être est-ce parce que j’en aurais souhaité davantage! Sûrement pour cette raison que le titre choisi est Leonardo da Vinci and the idea of beauty. Une idée seulement de son grand talent, de tout ce qu’il a pu accomplir. De l’intelligence humaine en soi. Jusqu’au 14 juin.
Et puis, l’expo Hokusai, premier japonais reconnu internationalement. Gravures sur bois, illustrations, peintures sont au rendez-vous, collection rare dont les couleurs ont gardé toute l’intensité, la vibrance. Travail fragile et étonnant disposé en trois salles peintes aux teintes des œuvres. Le style illustratif encore d’actualité nous impressionne, d’autant plus que les pièces datent des années 1700-1800. Un calme en ressort, la pureté de la nature. Quelques histoires traversent les images, récits dont on ne connaît même pas les grandes lignes mais qui semblent plus qu’intéressantes. D’une poésie latente.
En dernier, passage à In the Wake, exposition de photographes japonais qui recomposent le tremblement de terre du 11 mars 2011, où ils étaient présents. Plusieurs régions submergées par le tsunami crée ce jour-là, lesquelles donnent des images bouleversantes, qu’aucun mot ne saurait décrire. À l’entrée, plusieurs petites photos couvrent le mur droit, photos retrouvées dans les décombres de la tragédie, dont on perd certaines parties. Vers le fond de la salle, je me souviens de m’être retournée vers le mur où était projeté une vidéo; des plans aériens de l’énorme vague qui déferle vers les champs, les routes et les habitations, entrainant avec elle des tonnes de débris, parfois même en feu. Le chaos à son état pur. Hypnotisant et inconcevable. Rien de cette exposition ne nous laisse insensible, les grands formats ont été méticuleusement choisis pour nous faire passer par une gamme d’émotions : incompréhension, tristesse, désarroi…
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