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Le temps des sucres

Ah le printemps ! C’est le temps de la fonte des neiges, de l’espoir du gazon, des bourgeons et des odeurs de renaissance de la nature. Au Québec, c’est aussi le moment pour profiter de bonheur bien de chez nous, et j’ai nommé : le temps des sucres.

Si pour vous, la cabane à sucre sonne sirop d’érable, oreilles de christ et fèves au lard, vous êtes normaux et visitez sûrement une érablière une fois par année, comme beaucoup de monde d’ailleurs. Mais pour moi, c’est une tout autre signification, car j’ai la chance d’avoir été élevée par un papa acériculteur (wikipédia : L’acériculture est la culture des érables et, par extension, la transformation de ses produits (sirop d’érable et dérivés). Bien que cela a fait de moi une bibitte à sucre au sang épais et collant, il n’en reste pas moins qu’après 25 ans de convoitise avec notre cabane, je reste fascinée par le travail que notre or liquide demande. J’ai donc pensé vous faire un petit topo de la situation actuelle des érablières du Québec.

Le sirop d’érable, un produit unique

Le Québec donne 96% de la production canadienne totale qui est exportée à l’étranger. Ce n’est pas rien ! Selon des données qui datent déjà de 2007, on exportait à ce moment-là dans pas moins de 48 pays dans le monde.

Le sirop d’érable est un produit particulier, car au cours d’une même saison, son goût, sa couleur et sa qualité changent. De début mars à la mi-avril, on peut passer d’un sirop clair et légèrement sucré, à un teint foncé et plutôt caramélisé.

Ces jours-ci, les 7300 acériculteurs québécois regardent le thermomètre puisque pour que les érables coulent, ça doit dégeler le jour, et geler la nuit.

Un travail acharné

J’ai vieilli avec l’érablière, puisque ses activités ont commencé essentiellement peu après ma naissance. Le travail dans la cabane à sucre fait donc partie intégrante des printemps de ma famille et Pâques est devenu aussi populaire que Noël chez nous. C’est les cheveux collés et la soute d’hiver bien sale qu’on a grandi, mes cousins(es) et moi. Mon père et ses trois frères, avec l’aide de mes tantes, oncles, neveux et nièces, entaillent les quelques milliers d’érables chaque printemps dans une érablière montagneuse, en changeant des chalumeaux, des tuyaux et des équipements qui, année après année, demandent un entretien régulier. On coupe et corde le bois depuis l’automne, qui servira à chauffer le ‘’champion’’, qui lui produira le précieux liquide. Des étapes précises, contrôlées et primordiales, mais desquelles ont profites pleinement, tout le monde ensemble.

Les voir travailler aussi fort pour poursuivre la tradition québécoise et être fiers de leur produit me rend toujours un brin émotive !

Voici quelques photos qui vous ouvrent la porte sur l’Érablière Couture et frères, à Saint-Fabien-de-Panet, près du Parc des Appalaches. Un petit bout de chez nous !

Bon temps des sucres et profitez de ce temps de l’année pour rencontrer nos producteurs locaux et voir comment il se fabrique, ce bon sirop d’érable.

Laurie-Louve xxx (becs sucrés)

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1 Comment

  • Reply
    Benoit
    mars 11, 2015 at 6:34

    <3

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