CINÉMA LECTURE

Entre faiblesse et grandeur

En ce lendemain de Noël, je me gâte : je vous parle de l’un de mes romans préférés, Ce que le jour doit à la nuit, de Yasmina Khadra (de son vrai nom Mohammed Molessehoul). Un roman déchirant, criant d’humanité, porté à l’écran par le Français Alexandre Arcady.

En bref

Younes est un jeune Arabe dans une Algérie au bord de l’éclatement. Fils d’un agriculteur sans le sou, il part vivre avec son oncle pharmacien, marié à une Française, et prend le nom de Jonas. Toute sa vie, il cherche l’équilibre entre ses origines arabes et son milieu européen, cherchant à forger son identité propre. Alors que la guerre pour l’indépendance éclate, Jonas doit choisir son camp. Entre son peuple qui souffre et son amour pour Émilie, le choix est difficile – voire impossible.

« Un jour, sans doute, on pourrait rattraper une comète, mais qui vient à laisser filer la vraie chance de sa vie, toutes les gloires de la terre ne sauraient l’en consoler. »

Yasmina Khadra

Qui gagne? Le roman

Pourquoi?

Parce que… l’écriture de Khadra est vive, passionnée, fluide. Un vrai bonheur de lecture.

Parce que… l’auteur est un grand humaniste, soulignant les faiblesses et les grandeurs humaines.

Parce que… Jonas est un personnage complexe, plein de doutes, difficile à aimer. Le roman nous le montre attachant malgré tout, comme un petit frère exaspérant dont on souhaite quand même le bonheur.

Le roman gagne haut la main, mais le film est intéressant. L’histoire d’amour entre Jonas et Émilie est bien rendue, et les paysages sont magnifiques. Toutefois, le film échoue à nous rendre Jonas sympathique. Ses motivations restent floues, et on cherche un sens à ce qu’il fait. C’est là une des grandes faiblesses de ce film. Le roman, lui, est à lire absolument.

Pour le lire : publié chez Julliard

Pour le voir : disponible en DVD

Anne-So

You Might Also Like

No Comments

    Leave a Reply