Je ne pense pas avoir eu autant de remarques sur ce que je lis…que lorsque j’ai lu Le Chardonneret de Donna Tartt. Pourquoi? Parce que cette brique fait environ 800 pages et pèse un tonne et demi (j’exagère presque pas). Tout le monde a fait une remarque: mon médecin, mes profs, le chauffeur d’autobus, mes collègues, le gentil monsieur qui m’a ouvert la porte de chez Zone sur Cartier parce que je faisais pitié avec mon gros livre dans ma main, la madame assise dans l’autobus à côté de moi qui cachait sa copie de Fifty shades of grey dans un étui en cuire pour que personne ne remarque ses choix littéraires, nomme-les, alouette, etc. Et pour ceux qui se posent la question, oui ça vaut la peine de trimbaler ce monstre-là partout. Non seulement c’est bien écrit, mais l’histoire est si bien conduite qu’on passe au travers sans même s’en rendre compte.
Résumé
L’histoire commence par la fin. On ouvre le livre sur une situation incongrue qui nous présente le personnage principal sous un drôle de jour. En effet, Théo, le protagoniste, est enfermé dans une chambre d’hôtel à Amsterdam depuis près d’une semaine et semble complètement perdu et paranoïaque. Pourquoi? Comment? Ce sont les deux questions qu’on se pose dès qu’on a terminé le premier chapitre. Or, c’est justement l’histoire qui nous est racontée dans ce roman. L’auteure nous ramène à l’enfance de Théo, le faisant grandir et évoluer sous nos yeux pour qu’on puisse enfin retourner dans la chambre d’hôtel à Amsterdam et enfin voir et comprendre le dénouement de l’histoire.
Personnages
Théodore Decker: héros du roman, il est profondément traumatisé par la mort de sa mère, puis par celle de son père deux ans plus tard, le laissant orphelin à l’âge de 15 ans.
Hobie: vieil antiquaire à la personnalité à la fois naïve et déterminée. Il est celui qui sauvera Théo…à plusieurs reprises.
Les Barbour: les membres de la famille Barbour sont omniprésents tout au long du livre. Ils sont à la fois ceux qui vont aider Théo à s’en sortir et ceux qui vont le marginaliser.
Boris: meilleur ami de Théo au passé unique et inquétant. Il correspond en tout point à l’idée qu’on se fait d’un petit voyou rudement mis à l’épreuve par la vie.
Parents de Théo: ces derniers ne s’entendent pas. À tel point qu’on se demande comment ils ont pu se marier et faire un enfant. Théo en vient à immortaliser sa mère et à détester son père.
On aime:
– Le fait que l’auteure ait pris le temps de bien expliquer la vie de Théodore. Je ne suis pas certaine que sans toutes les informations qui nous sont données dans ce livre, on comprendrait réellement ce qui se passe dans la tête du personnage principal à la fin du roman.
– Le personnage de Hobie. Il est franchement attachant dans sa manière d’être et dans la façon dont il se comporte avec les gens.
– L’Art et les vieux meubles! L’univers de ce roman tourne autour de la musique, de la peinture et des antiquités et ça donne un côté beau et unique à une histoire parfois bien glauque.
Petit bémol?
C’est pas sexy du tout. En fait, par bout ça fait même un peu grincer des dents. MAIS ça n’enlève rien à ce best seller qui, je le dis haut et fort, mérite absolument les nombreuses critiques incroyables et positives qu’il a reçu.
Bonne lecture!
Camille xxx
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