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Louis Cyr, l’homme le plus fort du monde: un film qui soulève les foules !

ImageSur nos écrans depuis le 12 juillet dernier, le film Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde, du réalisateur Daniel Roby (Funkytown) se hisse au sommet de sa force ! Avec un budget de plus de 8 millions $, le long métrage sur la figure légendaire de notre patrimoine national est un véritable bijou québécois.

 «Gagner le salaire de 2, travailler pour 3 et manger pour 10.»

 La barre était haute lourde pour rendre justice aux exploits incroyables de ce Samson. Le spectateur ne peut qu’être propulsé dans cet univers inconnu d’hommes forts où l’on embarque vraiment rapidement. On force et on grimace avec l’acteur principal du film, Antoine Bertrand, à chaque instant (regarder vos voisins de siège dans la salle se plisser le front et les lèvres par empathie).

 Le récit se concentre sur les exploits du phénomène de force, Louis Cyr, en retraçant les différentes époques de sa carrière. Quitter le Massachussetts, s’arrêter à Montréal, s’installer à St-Jean-de Matha et tenter l’Europe. Gravitent à ses cotés, sa jolie femme Mélina (Rose-Maïté Erkoreka) et son fidèle protégé Horace Barré (Guillaume Cyr).

Le réalisateur et les scénaristes ont choisi d’exploiter les différentes facettes de l’homme fort, qui était avant tout un homme avec ses forces (!) et ses faiblesses. À une époque où les journalistes n’avaient que crayon à mine et calepin comme outils de travail, lancer une carrière demandait beaucoup de fougue et de bons contacts.

La période historique est bien dépeinte à travers la scénographie, les costumes et le son saccadé du violoncelle de Jorane, qui a composé la musique à saveur traditionnellement québécoise pour le film. Charmant, approprié, enlevant.

 Antoine Bertrand (C.A, Les enfants de la télé), véritable poids lourd du film et de sa génération d’acteurs, nous offre une performance remplie de nuances, mais surtout de vérité. «People want the truth», dit Louis Cyr dans le film. Une interprétation vraie et touchante. Certaines scènes (comme celle avec le tirage des chevaux) donnent froid dans le dos.

 Guillaume Cyr (La Galère), campe avec brio, le protégé et fidèle ami de Cyr, Horace Barré. Un colosse qui possède lui aussi beaucoup de force, mais moins de cœur et de colonne que son mentor. L’histoire du film se vit à travers sa narration.

Rose-Maïté Erkoreka (Une grenade avec ça) nous offre une livraison exceptionnelle de la femme dévouée et aimante de l’homme fort. À travers ses yeux et son regard, elle nous fait vivre chaque moment, bon ou moins bon, du couple.

On peut également apprécier les présences des comédiens chevronnés Gilbert Sicotte (Fortier) & Gil Bellows (Ally McBeal), deux businessmen, également promoteurs de l’homme aux records incontestés et incontestables.

 «Il ne savait pas écrire, mais il venait de réécrire l’histoire avec ses records.»

 Le film ne nous épargne pas les déceptions et les trahisons de ce business, proche cousin du cirque. «Réconfort» n’enveloppe pas toujours «fort»…L’orgueil et la vulnérabilité de Louis Cyr se manifestent à travers son analphabétisme et son manque de culture.  Au final, on réalise que c’est sa grande force de caractère qui lui permet d’accéder à cette incroyable force physique.

 Fait cocasse : le film aurait dû s’appeler «Cyprien-Noé Cyr : l’homme le plus fort au monde…» puisqu’il s’agit du vrai prénom de la légende.

 Je vous mets au défi d’aller voir ce film au cinéma.

Et sachez que les hommes forts comme Louis Cyr ne refusent jamais aucun défi…

 It’s a wrap ! JP.

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