Médias sociaux : tracer la ligne entre le public et le privé

Les médias sociaux occupent une place importante dans ma vie depuis plusieurs années déjà (je vous avais d’ailleurs fait un guide 101 ici ;)). C’est en revenant de mon premier voyage en Europe que je me suis créé un compte Facebook. On était alors en 2008.

Comme toute bonne voyageuse, je me suis alors dit que les gens que je connaissais auraient vraiment envie de voir mes photos floues prises à l’aide de mon petit appareil Kodak. J’avais donc partagé toutes les photos prises lors du voyage. Au grand bonheur de… personne, soyons honnêtes.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que depuis 2008, mon utilisation des médias sociaux a beaucoup changé. De simples plateformes où partager mes états d’âme et mes photos de mauvaise qualité, les médias sociaux me permettent maintenant de gagner ma vie. Chaque jour, au travail, j’accompagne des entreprises et des entrepreneurs vers une utilisation optimale des médias sociaux.

Au cours de la dernière décennie, j’ai appris à connaître les différentes plateformes en tant qu’utilisatrice, mais aussi en tant que cliente. Quand on passe du côté publicitaire de la plateforme et qu’on cible les intérêts des utilisateurs, on comprend rapidement que rien n’est vraiment privé.

Mes expériences

Pour vous inspirer à revoir votre utilisation des médias sociaux, mais aussi pour vous prouver qu’il peut parfois être agréable de remettre en doute notre façon de les utiliser, je partage avec vous quelques expériences réalisées lors des dernières années.

1. Changer mon nom Facebook

Le changement de mon nom s’est effectué lors de mon premier stage universitaire. J’étais étudiante en journalisme et je voyais les textes signés de ma plume se promener sur les médias sociaux.

Je me suis mise à réfléchir à l’impact qu’auraient mes niaiseries partagées sur Facebook. Et si les lecteurs de l’hebdo où je travaillais tombaient sur mon profil, est-ce que ça pourrait nuire à mon travail ? Sans plus attendre, j’ai changé mon nom.

Au début, mes ami(e)s ont bien ri et ils ont eu de la difficulté à m’identifier dans leurs publications, mais maintenant, tout le monde est bien habitué et on m’appelle souvent par ce surnom.

2. Me désabonner de tous mes contacts

En 2017, à peine la nouvelle année commencée, j’ai pris la décision de me désabonner de tous mes ami(e)s Facebook.

J’étais curieuse de tenter l’expérience pour deux raisons. La première : je voulais me priver de ce côté attrayant et voyeur de la plateforme. Ce côté qui nous pousse, sans même nous en rendre compte, à scroller indéfiniment. La deuxième : j’étais un peu ennuyée d’apprendre toutes les bonnes et les mauvaises nouvelles de mes ami(e)s via la plateforme. J’avais envie de les entendre me raconter leur vie de vive voix.

Après quelques « Tu savais pas ça ? Pourtant, j’ai publié des photos sur Facebook ! » et autre discussions intéressantes, je me suis permis de me réabonner à quelques ami(e)s, mais pas tous.      

3. Privatiser ma présence

Bien sûr, si vous n’êtes pas mon ami(e) et si vous n’êtes pas abonné(e) à mes plateformes, vous ne verrez pas beaucoup de choses me concernant.

Au fil des années, j’ai privatisé ma présence et je m’assure de gérer tout ce qui apparaîtra sur mon profil. Photos embarrassantes, statuts louches ou identifications gênantes, rien n’est publié sans que je l’accepte.

Je choisis les photos que je partage, mais surtout, avec qui je les partage. Ce contrôle me permet de décider ce qui sera vu et ce qui me concerne sur les différentes plateformes sociales.

Trouver votre formule!

Bien sûr, il n’existe pas une seule formule magique ni une seule façon de bien faire quant à son utilisation personnelle des médias sociaux. L’important, c’est de tracer la ligne entre ce que l’on veut partager et ce que l’on veut garder privé. Prenez le temps d’explorer les réglages, de voir les différentes options de confidentialité et de trouver votre formule.

Et maintenant, êtes-vous curieux ou curieuse de tenter vos propres expériences ?

Chloé