De retour à mes vieilles habitudes, je vous parle aujourd’hui de l’adaptation cinématographique du roman Allégeance, de Veronica Roth. Ultime tome de la trilogie Divergence, il sera adapté en deux films, dont le premier est maintenant disponible en DVD. C’est donc l’heure du duel: dans le coin gauche, le livre; dans le coin droit, le film!
En bref
Le chaos règne à Chicago maintenant que les habitants ont trouvé le secret des fondateurs de la ville: les citoyens font partie d’une expérience visant à améliorer la génétique humaine. Tris Prior, son copain Quatre et quelques autres quittent la cité pour voir ce qui se cache à l’extérieur. Ils y découvrent le siège d’une organisation scientifique visant à « purifier » l’ADN humain. Dans ce nouvel environnement, les défis sont nombreux pour Tris et Quatre: alors que leur valeur réside entièrement dans leurs gènes, qui sont-ils vraiment? Comment peuvent-ils sauver leurs amis restés à Chicago?

Source: archambault.ca
La critique
Vous le savez, je suis une fan de la série Divergence. J’ai adoré les deux premiers tomes, que j’ai relus plusieurs fois. Or, le troisième m’a laissée sur ma faim: je suis franchement déçue de cette idée de l’expérience scientifique et de l’explication des Divergents. En fait, les Divergents, que l’on admire depuis le début pour leur force de caractère, ne sont rien d’autre que des anomalies génétiques, qui démontrent qu’il est possible de guérir l’humain de ses tares. Donc, toute la faute humaine serait une affaire de biologie. Que fait-on du libre arbitre, de la responsabilité individuelle? En bref, les salauds sont des salauds parce qu’ils ont de mauvais gènes, pas parce qu’ils sont méchants. Hors de question que j’achète cette explication boiteuse. Vous l’aurez compris, je n’ai pas aimé ce roman, mais, puisque je vous ai déjà parlé des deux premiers tomes, je me fais un devoir de critiquer aussi le dernier. 😉
La troisième partie de l’adaptation cinématographique n’est pas meilleure que son scénario original: pire encore, on a étiré le roman pour en faire deux films! Lorsqu’on parle d’oeuvres denses comme Harry Potter et les Reliques de la mort, ça passe bien et permet de plonger plus en profondeur dans les détails de l’histoire. Avec Allégeance, ça rend le tout pénible, surjoué, et plate par moments. Sincèrement, même Shailene Woodley, plus que convaincante en Tris depuis le début, semble s’ennuyer. Les effets spéciaux, utilisés à outrance, sont mal faits, laissant à l’ensemble un air artificiel qui nous distrait. Les dialogues sont tout sauf efficaces, alors… Vraiment pas de quoi se réjouir ici.
Qui gagne? Le roman
Malgré tout, le roman sort vainqueur de cette confrontation, d’abord parce qu’il tient en une partie, et aussi parce qu’il est sans doute plus intéressant que le film -dont la suite, Ascendance, sortira le printemps prochain -en téléfilm, s’il vous plaît, tant les recettes ont été décevantes.
Bref, si vous étiez fan de la série, vous pouvez regarder Allégeance, sans avoir trop d’attentes, parce qu’elles risquent fort d’être déçues. Sinon, franchement, je ne vous le conseille pas. Lisez-le donc pour commencer. 😉
– Anne-Sophie
xx
Pour le lire
Allégeance, Veronica Roth, éditions Ada
Allegiant, Veronica Roth, HarperCollins
Pour le voir
Allégeance / Allegiant, avec Shailene Woodley et Theo James, en DVD, Blu-ray et numérique
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